Publié sur Facebook le 6 novembre 2023.
La chapelle Saint-Charles à Parthenay.
La chapelle Saint-Charles, rue de la Citadelle, remplaça la chapelle Saint-Michel de l’hôpital.
 Cyril Deschamps, vitrailliste, a  acquis cette chapelle et il a entrepris de la remettre en état.
  Le 19 juin 1935, les élus  allouent 200 000 F pour la construction de cette nouvelle chapelle.  L’autel est dédié à Saint-Charles et sa table en pierre reçoit les reliques des  martyrs Victor et Rufin. Les vitraux sont datés de 1937 et l’on érige un chemin  de croix le 28 avril de cette même année. En 1955, on y installe un christ  sculpté par Jean Dargenton. Dans un bloc de frêne que trois hommes solides « parvinrent à grand-peine à transporter dans  son atelier, l’artiste parthenaisien respectant  fidèlement les données de l’anatomie a sculpté le corps du crucifié du  Golgotha. Il a su rendre avec réalisme la douloureuse expression du visage ».  En 1962, les ouvriers des Établissements Bodet (Maine-et-Loire) électrifient la  cloche. Elle sonne habituellement pour l’angélus et les offices qui cessent une  dizaine d’années plus tard. En 1981, la chapelle est transformée en service de  radiologie de l’hôpital. En septembre 1993, le conseil municipal décide de la  louer pour y stocker les archives de la collectivité. Le lieu a servi de salle  de jeux lors de FLIP.
On ignore la date de la cloche et  Maria Cavaillès n’a jamais réussi à avoir un engin pour aller l’observer. Cette  cloche pourrait être celle de l’ancienne chapelle Saint-Michel et elle ne fait  pas l’objet de classement ou de protection, ce qui est regrettable. Espérons  que le nouveau propriétaire s’en occupera. 
Ajoutons le témoignage que m’a  transmis Annie Trainaud à la suite de la publication sur Facebook du texte précédent. Elle a connu Louise Turpin, fille de Georges Turpin,  le collectionneur qui a donné son nom au musée de Parthenay. Institutrice d’Annie,  Louise Turpin lui a conté les origines de la cloche de la chapelle  Saint-Charles. « Elle m'apprit ainsi que pour payer le coût élevé de la  cloche de la chapelle de l'hôpital, on fit appel à la générosité des  paroissiens. Ceux ci répondirent avec empressement ajoutant a leur obole de  nombreux objets d'argent .Ces derniers furent fondus et expliquent le son  particulièrement délicat et argentin de cette cloche.
  J'ai moi même entendu chaque jour  de mon enfance le tintement tellement musical et lumineux de cette cloche qui  sonnait les matines et les vêpres.
  Je me souviens que dans son  évocation de la fabrication de cette cloche, Mlle Turpin soulignait le fait que  le bronze, nécessaire à la facture de la cloche, se faisait rare en raison de  la guerre et de l'armement qui était une urgente nécessité. Aussi l'argent  permettait-il de pallier à la rareté du bronze. De qu'elle guerre parlait-elle ? »
Annie Trainaud évoque les guerres  de 1870-1871, 1914-1918. Elle écarte donc une fonte d’après 1945, période où le  bronze manquait, avec en outre la possibilité du vol de l’ancienne cloche par  les Allemands. Cette dernière partie du témoignage pose question et la réponse  se trouve probablement sur les inscriptions que doit porter la cloche.
Photo de 2015.

Albéric Verdon : https://gatine-parthenay.fr/
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