Publié sur Facebook le 4 juillet 2024.

 

L'entreprise de Frédéric Joly

Facebook est particulièrement chronophage et depuis près de 3 mois, je n’y suis pas allé. Retrait nécessaire pour rédiger deux études, l’une sur les origines de Pompaire, l’autre sur une entité très particulière, la seigneurie de l’Hérigoudeau. Ces deux études sont destinées au prochain bulletin de la Société historique de Parthenay et du Pays de Gâtine. J’ai également bouclé un livre : « Parthenay pas-à-pas, l’intégral » qui sortira à l’automne, avec un texte d’un demi million de caractères et 1100 illustrations : photos, plans, dessins, publicités et en-têtes de facture. Pour ces derniers, comme il ne m’était pas possible de mettre tous ceux que j’ai récupérés (merci aux collectionneurs) et de détailler l’histoire de tous les artisans qui ont marqué l’économie parthenaisienne, je vais utiliser ma page Facebook pour en faire connaître certains. L’en-tête que je publie est celui de l’entreprise de Frédéric Joly, une personnalité qui a été, à son époque, éclipsée par l’emblématique Louis Aguillon.
Né à Largeasse le 20 avril 1858, il crée à Parthenay, en 1883, un établissement de construction mécanique et d’installation d’usines qu’il dirige jusqu’au tout début de 1913. En 1900, après avoir placé une génératrice à son moulin du Château, il attaque la ville en justice pour préjudice causé par le pompage de l’eau du Thouet alimentant le réseau d’eau non-potable. À cette occasion, il démissionne du conseil municipal. Il est débouté de sa demande pour cause d’utilité publique. Il est élu maire de Parthenay le 8 juin 1913 à la place de Louis Aguillon et, après plusieurs démissions en 1918 et 1919, il est remplacé le 30 juillet 1919 par le sénateur Louis Aguillon qui retrouve sa place. Frédéric Joly est lauréat de plusieurs concours régionaux et chevalier du Mérite agricole. Il décède à Nantes le 30 décembre 1922 des suites d’une opération chirurgicale.
Son entreprise occupait l’emplacement de l’actuel laboratoire d’analyse médicale qui avait remplacé un concessionnaire Peugeot (Duquesnoy puis Bardet)
Il existe divers en-têtes illustrés sur des factures de son entreprise. Sur celui que nous publions, les bâtiments représentés et l’environnement général ne sont qu’une interprétation de la réalité. Il suffit pour s’en convaincre de regarder le plan de 1890 joint où le bâtiment principal est en rose (Ce plan a été dressé avant le percement des actuelles rues Alsace-Lorraine et Voltaire qui sont alors en pointillées). Il y a une déformation de la réalité et le chemin de fer représenté en fond d’image est en réalité perpendiculaire et à 150 m sur la gauche. Ce type d’anomalie est courant pour la fin du XIXe siècle car on cherchait à mettre en valeur ce qui pouvait intéresser les potentiels clients. Sont également dessinées une machine à vapeur et une batteuse, matériels qui furent abondement produits pour la Gâtine et dont des photos témoignent. La floraison de médailles cherche en outre à promouvoir la qualité des productions.

 

 

Albéric Verdon : https://gatine-parthenay.fr/

 

 

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