Le retour des Gastes
4e de
couverture.
Installé en Gastine, Goscelin se trouve
contraint de parcourir le pays à la recherche d’une flûte à dix trous et
d’Harmonieuse, instruments
sacrés des Gastes. À ses côtés, Arnaud des Brumes se fait plus énigmatique et
ses propos ébranlent la foi de Cylabert. Manipulé par une créature ayant forme de
faucon, Goscelin suit un parcours initiatique qui le confronte aux sbires
maléfiques de
Extrait
Dans la
forteresse en effervescence, peu à peu, la défense faiblit et le nombre
d’assaillants augmente au sommet des courtines, Goscelin doute…
mais Vastine frappe toujours, encore et encore, ne laissant nul répit
aux hommes servant
Alors qu’une dizaine d’échelles ploient sous la charge vigoureuse de Vikings grimpant à l’assaut du château, une fulgurante et intense lueur bleue vient brusquement exploser au beau milieu d’entre eux. D’où vient-elle ? Nul ne le sait ; mais ses conséquences sont désastreuses pour la bande d’Olaf ! Plusieurs échelles cèdent tandis que les autres se vident de leurs occupants. Si tous les pillards qui tombent dans le fossé ne sont pas mortellement blessés, c’est bien parce que les corps de quelques congénères malchanceux constituent un macabre matelas.
Début du roman
Goscelin chemine, la tête emplie d’interrogations, slalomant entre les vieux arbres, ignorant le sentier qui l’avait conduit au sommet du tertre de Partenius. Ce qu’il laisse derrière lui défie l’entendement humain : un château, un château construit en une nuit par une vouivre… l’étonnante Mélusine !
« Elle est partie, se dit Goscelin, elle est partie tout en me laissant ce beau château, certes, mais elle me laisse aussi Armaud des Brumes. Pourquoi paraissait-il si satisfait lorsque je lui ai parlé de Cylabert. Et cette manière de communiquer… et j’accepte ! Faut-il être crédule, inconscient… hum… et ELLE ! La voix, le faucon ! Que me réserve-t-elle ? Qu’est-ce qui me pousse ? Qu’est-ce qui me retient ? Pourquoi ne pas accomplir ce que tout homme censé ferait : fuir ! Non… ce n’est peut-être que de la curiosité mal placée, une envie secrète et inassouvie, ou quelque chose de mon enfance que mon esprit ne parvient toujours pas à se rappeler. Ce lac bleu dans ma main… Vastine ! ha, Vastine !... »
Goscelin s’arrête brusquement, stupéfait, le visage mortifié ! Là…, à quelques pas de lui…, statue de chair pétrifiée offrant aux regards des traits témoins d’une véritable épouvante, muscles faciaux tendus dans un ultime rictus : Maugueule ! Même les yeux grands ouverts du sordide personnage ont conservé le tréfonds de l’effroi qui l’a tué ! À cet instant, Goscelin vide son esprit, n’osant imaginer ce que Mélusine lui a fait subir. Il en frisonne d’angoisse… avant d’être submergé par ses pensées
« Pour tout dire, je préfère que ce soit toi qui finisse ainsi. Cela fait belle lurette que je n’ai plus de compassion à ton encontre. Je regrette seulement qu’Henry en ait eu ! Je me demande ce qui t’a poussé à enfreindre les ordres, à « tenter le diable », si je puis dire. La cruauté de Mélusine est indéniable, même ton regard en conserve le souvenir ! Et ceux dont j’ai foulé les os en montant là, quel sort ont-ils connu ? Le même ? Qu’est-ce qui les a fait venir ici ? Ils devaient pourtant savoir qu’une Vouivre s’y trouvait ? Voulaient-ils prouver leur valeur ? Hum, un excès de confiance, oui ! Même moi j’ai osé, mais j’avais Vastine en main ! Et toi Maugueule ? Pourquoi la bêtise prévaut-elle dans certains esprits ? C’est dommage, il y avait probablement du bon chez toi, mais tu n’as pas su nous le faire découvrir… seul Henry, et encore, j’en doute ! »
Goscelin décide de se détourner un peu de son chemin et gagne le campement. Là, il rassemble une mesnie impatiente et entreprend de lui conter une partie des derniers événements, en insistant sur la présence du château au sommet du tertre. L’étonnement est au rendez-vous, mais Goscelin souligne, une fois de plus, le fait que dans ce pays d’autres surprises les attendent probablement. Dès qu’il en a fini avec ses explications, il ordonne que l’on dégage la totalité de la base du tertre afin de pouvoir contrôler l’accès et les abords du château pour en faciliter la défense.
Résumé
Installé dans le château de
Mélusine, Goscelin est contraint de retrouver deux instruments sacrés des
Gastes volés par Bastelonne. Dans sa quête, il découvre une des Croix d’Agnaguis et une clairière de
Chirons qui ne cesse de se vider tandis que d’étranges émigrants viennent
peupler