La reconstruction cadastrale couleur de :

Champdeniers – Saint-Denis – Champeau – Cours.

Ce plan cadastral rassemble 30 planches dessinées en 1835. Elles concernent Champdeniers, Saint-Denis, Champeau, 4 planches de Germond, 4 planches de Surin et une planche de Sainte-Ouenne. Cette reconstruction en couleur permet de visualiser les différents types de parcelles : prés en vert clair, pâtis en vert moyen, bois en vert foncé, jardins en vert-bleu, vignes en mauve, marron clair pour les ajoncs, bruyères, etc.
L’original est 20 fois plus grand que l’exemple présenté ici.
Cette reconstruction permet notamment de découvrir des aspects méconnus ou d’en préciser d’autres qui sont connus.
La métairie de la Bataillère est à la jonction de trois planches cadastrales sur deux communes. La dénomination interpelle, et, lorsque que l’on rassemble les planches cadastrales de Cours et Surin, que l’on y indique les micro-toponymes, y compris ceux des états de sections, on découvre qu’au sud-ouest de cette métairie, se trouve un champ dit « Les Bataillères », encadré par deux « pâtis Baron » (chacun sur une commune différente), puis à l’ouest le « champ des Morts Girault » et une autre parcelle dite les « Morts Girault ». Il faut toujours se méfier des micro-toponymes, mais ce regroupement d’indices concernerait une bataille. Si l’on s’en tient à l’histoire-géographie générale de la Gâtine, une probable bataille ne peut pas être ici antérieure au Xe siècle, et nous pencherions plutôt pour les X-XIIe siècles.
Ce plan met notamment en évidence les fours à chaux de la Vétière (Véquière) et de l’Oisillon, avec les carrières aux Pierrières un peu au sud, et, encore plus au sud-est, le chemin des Charbonniers dans les bois de Brémond, c’est-à-dire de l’autre côté du bois de la Ville au Beurre où se trouvent les vestiges d’un village médiévale. Juste plus au sud de ce dernier bois, à Ruault, sont mentionnées les ruines d’une tannerie près d’une source, et à l’ouest, se trouvent des champs dit « Les Poils ».
De nombreux toponymes dans la partie sud témoignent d’une forte présence protestante le long de la rivière l’Egray et du ruisseau de la Saunerie (Fontaine et ruisseau du Désert, pré du Désert, etc.).
Champdeniers apparaît entouré de prés qui fournissaient l’herbe aux bétails des bouchers, aux chevaux des voituriers et aux marchands de mules. Pour Champdeniers, la micro-toponymie donne également des indications intéressantes avec le « pré de la Motte », celui de « Bourg-Neuf » et celui du « puits de Villeneuve ».

Albéric Verdon : https://gatine-parthenay.pagesperso-orange.fr/      

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