La reconstruction cadastrale couleur de :

Pamplie.


La reconstruction du cadastre de 1835 avec mise en couleur des parcelles selon le type d’occupation, associée à l’indication des micro-toponymes, permet de mettre en évidence des organisations territoriales qui peuvent remonter au Moyen Âge et qui étaient parfois méconnues. Pour Pamplie, on notera que les abords du bourg ont conservés de petits villages avec de nombreuses petites parcelles, le tout entouré de parcelles boisées. On peut ici supposer un essartage (défrichement) du Moyen Âge lors de la création de la seigneurie de Pamplie. La confrontation de ce plan avec les nombreuses archives conservées pour cette seigneurie devrait permettre d’approfondir ce premier constat.

La reconstruction cadastrale met également en relief l’emplacement du château de Pamplie à travers la forme particulière de la parcelle entourant l’église et dénommée les Douves. Un texte de 1643 conforte ce constat : Tenant dune part au douhe du chasteau dudit Pamplie.

Compte-rendu de visite faite avec Yves Pacaud en juillet 2020 :
«  Pour Pamplie, l’hypothèse du château révélé par la reconstruction cadastrale avec toponyme a été confirmée par une visite des lieux. Il y a bien au nord de l’église des vestiges de douves entourant une motte qui a été arasée en étalant les terres vers l’est. Les dénivellations du terrain sont sans équivoques. Le propriétaire actuel, M. Aubouin, nous a confirmé que ces terres là contenaient des pierres. Sa maison actuelle se compose des trois-quarts d’une tour avec une maçonnerie d’un mètre vingt d’épaisseur. Un mur actuel de refend qui joint à cette tour a également la même épaisseur et il comporte une cheminée qui pourrait être très ancienne. Il s’agit ici de l’ancien mur ouest du logis. Avec le recul, je me demande si la cheminée ne pourrait pas être du XIIe ou du XIIIe siècle. Un potager qui se trouve sur sa gauche est plus tardif. Ce qui reste de la tour ne comporte aucun vestige d’ouverture. Elle comporte par contre la trace de deux périodes de construction. Je penche pour une tour à défense passive. Le logis actuel semble de la fin du XVIe siècle ou du XVIIe siècle. Lors de la construction de la façade actuelle, une partie de la tour a été démolie ainsi qu’une partie du petit logis d’origine. Il a été rallongé vers le sud avec des murs de 60 cm d’épaisseur. Il a également été élargi vers l’ouest où les murs laissent supposer la présence d’une galerie ou de pans de bois. Je suis réservé pour l’hypothèse de la galerie car elle aurait été très exposée aux pluies d’ouest. Dans le prolongement du logis vers le sud, se trouve un petit bâtiment rectangulaire avec une cheminée similaire à celle du premier étage de la maison qui date de la reconstruction. Les murs de ce bâtiment conservent de nombreuses traces de peintures, y compris sur la cheminée. Je pencherai pour une chapelle.À la suite de cette visite, j’ai consulté un dossier d’archives que j’ai photographiées mais pas encore exploitées, et j’ai cet aveu de Pierre Chauvereau : Mon lieu, tour, herbergement de Pampelie assis pres leglise de Pampelie, 1469. La tour citée est éminemment celle qui existe aujourd’hui, et le souvenir de cet hébergement est la vieille cheminée. »
A. Verdon.

Pour les différents types de parcelles : prés en vert clair, pâtis en vert moyen, bois en vert foncé, jardins en vert-bleu, vignes en mauve, marron clair pour les ajoncs, bruyères, etc.

La version ci-dessous en 20 fois plus petite que l'original, trop importante pour être mise sur mon site.

Albéric Verdon : https://gatine-parthenay.pagesperso-orange.fr/      

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