Archives départementales des Deux-Sèvres
Inventaire des archives du fond Tirant, référence 1 E sup 2, soit 226 dossiers numérotés de 1 à 204 avec quelques subdivisions.
Cet inventaire n’est pas exhaustif et il est même très incomplet car notre objectif initial n’était que de rechercher des documents intéressant la Gâtine. Nous avions néanmoins prévu d’en profiter pour compléter la liste des noms de personnes qui existait alors en salle de lecture. Il est très vite apparu que ces archives avaient une richesse insoupçonnée et qu’il était souhaitable d’aller bien au-delà de ce que nous avions prévu. Sans y consacrer trop de temps, il fallait que d’autres chercheurs puissent facilement se servir de l’inventaire que nous faisions malgré l’imprécision de nos notes et l’absence de date. Nous regrettons de ne pas avoir été plus précis, notamment l’absence de date, mais ce qui est maintenant disponible a déjà demandé beaucoup de temps. Ajoutons que les premières liasses ont été moins bien exploitées que les suivantes. Notre inventaire est donc imparfait par l’absence de certains noms, de lieux, de dates.
Ce fond d’archives privées concerne plusieurs générations de la famille Tirant, y compris des frères ou neveux, tous gravitant dans le domaine de la justice et du droit. Nous n’avons pas fait la généalogie de cette famille mais nous avons relevé :
- Louis Tirant l’aîné, époux de Marguerite Guillaudeau, procureur au siège royal de Niort, vivant en 1752-1782.
- Louis Tirant le jeune en 1772, procureur es cours royale de Niort.
- Jean Louis Claude Tirant l’aîné, conseiller du roi, commissaire de police, procureur au siège royal de Niort, 1790. Son étude est citée en 1787 - an 4.
- Clément Tirant dont on connait un livre d'enregistrement des causes pour 1781-1790, puis en tant que défenseur officiel en l'an 6-1814 et enfin comme avoué en 1816-1824.
- Jean Clément Tirant le jeune, avoué en 1792.
- Louis Clément Tirant débute sa vie professionnelle en 1811.
Les actes regroupés dans ce fond couvrent une large période. Les plus anciens sont du XVe siècle et les plus récents du début du XXe siècle. Cependant, la majorité d’entre eux concerne la période 1780-1840.
Comme nous l’avons précisé ci-dessus, il existe déjà un inventaire succinct de ce fond, mais il n’est pas représentatif de la richesse du contenu. En effet, les documents sont classés d’une manière assez étrange. Un des noms de personne de chaque document a servi de base alphabétique en ignorant les autres noms et la nature du contenu. Dès lors, ont été mélangés des actes de notaires, de procureurs et de greffiers des XVIIe et XVIIIe siècles, des actes d’avocat de la Révolution, des actes d’avoué de la première moitié du XIXe siècle, etc. Cette absence de cohérence rend donc difficile toute recherche sans être contraint de consulter un grand nombre d’actes.
La part la plus importante du fond concerne les affaires de l’avoué Tirant qui était rattaché au tribunal de Niort. On trouve également des papiers de la justice d’Ancien régime de Champdeniers, du duché de Frontenay-Rohan-Rohan, du marquisat de Fort, de la châtellenie de Villiers-en-Plaine, etc. On y trouve quelques contrats de mariage, provenant notamment des familles affiliées aux Tirant. Ces archives concernent principalement le sud-ouest du département, mais certaines affaires de justice de l’avoué Tirant au XIXe siècle couvrent l’ensemble des Deux-Sèvres.
Les données concernant certaines personnes sont parfois très succinctes, telles qu’une citation à comparaître par exemple ou des quittances de décharge. Par contre, il existe plusieurs généalogies qui remontent parfois à la fin du XVIe siècle. Dans notre répertoire, un nom suivi d’une liste d’autres noms entre parenthèse, cible une relation entre un nom de famille principal et d’autres noms, que ce soit dans une famille (l’épouse par exemple), une affaire de justice, une transaction commerciale… Précisons que nous n’avons pas mis toutes les variantes orthographiques dans l’index pour les terminaisons « t, d, lt, x… ».
Le fond Tirant est également exceptionnel par la conservation d’une très riche correspondance et on citera comme exemple celle du père et de son fils qui suit ses études à Poitiers sous l’Empire, ou encore celle du curé Cam de la Boissière-en-Gâtine à la veille de la Révolution. Parmi ces archives citons encore le rôle des tailles de Champdeniers en 1708.
L’inventaire ci-dessous a été commencé en mars 2014 et terminé en décembre 2016.
Albéric VERDON
Albéric Verdon : https://gatine-parthenay.pagesperso-orange.fr/